Construction d'un kayak de mer
Mon frère Jean-Baptiste pratique le kayak de mer dans le Golfe du Morbihan. Mais personnellement, je n'étais pas très emballé par l'idée d'un bateau qui avance à la force des bras alors qu'il y a du vent à notre disposition. |
Ce bateau est construit selon la méthode petites lattes stratifiées. Cette méthode présente plusieurs avantages dont l’esthétique, la légèreté, un entretien réduit et une mise en oeuvre simple. De plus cette technique est simplifiée, pour les petites embarcations, par l’utilisation de lattes dont les champs les plus fins sont fraisés en forme concave et convexe (bouvetées) afin de venir s’emboîter facilement et garantir un joint parfait. Cela permet d’éviter de raboter chacune des lattes. Des lattes découpées et fraisées se trouvent sur le marché européen (voir liens) |
Le plan du Resolut est composé du dessin la moitié de chacun des 15 couples à l'échelle 1, un plan d'ensemble réduit, Une forme d'hiloire et des ouvertures de coque. Ces plans sont accompagnés d'un livret en anglais très complet mais qui laisse peut de place à la fantaisie. Mais, grâce à de nombreux sites sur la toile, on remarque vite qu'il existe beaucoup de variantes et que l'on peut laisser aller son imagination. |
Préparation du chantier
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En attendant de disposer d'un local suffisamment vaste, j'ai préparé certains éléments. Ainsi, la proue est réalisée en lattes de pins de 5mm ployées à sec et collées à la PU. Le grand rayon le permet sans difficulté. |
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Les lattes ont été acheté à Stuttgart chez Roland Hess et transportées sur la galerie. Une moitié de pin et une moitié en red cedar (qui n'est pas de la famille du cèdre). Le bois est de bonne qualité : Le pin a une structure très homogène avec aucun nœud. Le red cedar est réputé pour avoir des teintes très variables mais, mis à part 4 lattes très sombres (qui serviront pour la décoration), ma livraison est très homogène. |
L’installation du chantier dans un hangar gracieusement mis à ma disposition par un collègue de travail. Le chantier est fixé au sol et placé horizontalement afin de faciliter le positionnement des couples avec un niveau à bulle. Aucun équerrage des couples n’a été nécessaire. |
Chaque couple est positionné sur le chantier et une latte provisoire fait office de quille afin de rigidifier l’ensemble. 2 autres lattes matérialisent la flottaison pour la décoration. Les livets sont visés sur les couples. Ils sont en pins de 20*20 2m de chez Bricotruc reliés par scarf. Il aurait été plus judicieux de les réaliser en lamellé-collé avec des lattes de 20*10. |
Pose du bordé |
La ligne de flottaison est matérialisée par une latte de 9*9mm de pin et une latte de red cedar très foncée posée sur la tranche puis rabotée. Evidement, ces lattes ne sont pas fraisées concave convexe. Pour la mise en place de cette décoration, j’ai effectué à la défonceuse une rainure de 15mm en utilisant une latte agrafée sur le bordé comme guide. |
Avant de stratifier, j'ai pris soin de retirer toute la mousse (provenant de la colle PU) logée entre les lattes. Les fissures ainsi découvertes sont colmatées avec un mélange d'époxy et de poussière récoltée au cours du ponçage. (taches sombres sur les photos) |
Stratification de la coque |
Pose du pont |
Une latte faisant office de règle souple est agrafée sur le pont pour déterminer une séparation esthétique. Le tracé ainsi obtenu est reporté symétriquement sur l’autre bord. Une scie japonaise permet de faire la découpe. Les chants de la forme obtenue sont poncés pour recevoir les lattes de décoration. Pas besoin cette fois ci de rainure à la défonceuse. Les lattes de red cedar reprennent la forme de flamme précédemment découpée jusqu’au livet. Le surplus sera découpé et poncé. |
Tout comme la coque, le pont est poncé et préparé pour recevoir la couche de fibre de verre. |
Après polymérisation le pont peut être séparé de la coque et les couples de formes retirés |
Le bouvetage des lattes n'était pas parfait (peut être pas assez profond) et la colle PU produit de la mousse dés qu'un espace libre se présente. Si cette mousse n'offre que peut de résistance au papier de verre elle n'est pas toujours accessible. J'ai passé des heures avec une lame de cuter pour la retirer. Ces espaces sont remplis avec du mélange résine-poussière de bois. |
Les ouvertures |
Je n'ai pas encore prévu d'assurer l'étanchéité des coffres. |
Les parties visibles en noir sont des cloisons de mousse (à cellules fermées) qui séparent le kayak en trois parties : coffre avant, cockpit, coffre arrière. Elles assurent aussi un peut de flottabilité de sécurité. J'ai trouvé cette mousse chez Fun Kayaks. |
Le confort |
Le siège est confectionné à partir d'un bloc de mousse poncé en forme. La méthode est décrite en image chez One Ocean. Il est maintenu par des bandes de velcro. Je n'ai pas équipé ce bateau de dispositif pour caller les genoux. J'ai aussi décidé d'équiper ce bateau d'un gouvernail. |
Jonction pont-coque Avant de fermer définitivement la coque, j’ai collé sous le pont des renforts en ctp au niveau des futures fixations de la ligne de vie. |
Finitions À partir de la ce n'est plus que ponçage, ponçage, rectification à la résine et encore ponçage avant d'appliquer 3 couches de vernis (avec protection UV). |
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Accastillage Sur ce genre de bateau l'accastillage n'est pas bien compliqué: |
L'administratif Pour pouvoir naviguer à plus de 300m du rivage en mer, les kayaks doivent être immatriculés (si non ce sont des "engins de plage") . |
La suite au chapitre "Bilan" |