Description
Marque : BMW
Cylindrée : 500 Cm3
Puissance : 26 CV
Année de mise en circulation : 1955
Acquisition
Avec ses 5 CV, la Lambretta ne permet pas de prendre place dans le trafique routier d’aujourd’hui sans se sentir menacé par les autres.
Pour résumer : La lambretta c’est amusant jusqu’à ce qu’un poids lourd tente de vous doubler.
J’ai donc passé le permis moto et fait l’acquisition d’une R50 de 1955 sous forme de puzzle.
Combien de fois ai je été mis en garde contre le vendeur et contre cette machine ?
Et tous ceux qui mon mis en garde avaient bien raison, ce n’était pas une affaire.
Beaucoup de pièces manquantes ou incompatibles. La boite, restaurée par un spécialiste, a lâché après 200 km (fourchette tordue), Le vilebrequin, rénové aussi par un spécialiste, ne tournait même pas rond et dont le jeu au niveau des bielles était bien trop faible …
D'après le vendeur il ne manquait que les échappements. Ce gars là avait la faculté de faire preuve, à la fois, d'une honnêteté douteuse et d'une incompétence crasse.
Je suis allé chercher ce tas de pièces dans la région de Metz.
Puis le moteur à Athus en Belgique chez Jean-Michel SPIES.
M. Spies est un spécialiste de la restauration de motos « entre tubes » Lui aussi m’avait mis en garde sur la R50 … Mais, cet achat m’aura permis de voire ces motos d’avant guerre : Des merveilles.
http://www.moto-histo.com/avap/avap.htm
Il avait pour tâche de remonter le moteur, mais comme il n'avait pas été payé, il n'avait rien entrepris. 
Commence alors le laborieux remontage et la liste des pièces manquantes qui s’allonge.
Tout est presque disponible chez Martin Kornhas à Karlsruhe. Mais la pièce d’origine BM a un coût .. Et le budget gonfle …
Tentative de remontage du moteur.
J’ai beau suivre à la lettre les instructions BMW, impossible de remonter le vilo dans le bloc moteur. Gagné par la lassitude je confis ce travail à M. Kornhas … Bien m’en a pris !
Le vilebrequin, qui avait été révisé par un spécialiste (je n’ai heureusement pas son nom), ne tourne pas rond, le jeux des têtes de bielles sont trop faibles. Et pour couronner le tout : Il est trop long pour le bloc moteur !
Le vilo repart en usinage et je rachète un nouveau bloc (de loin la pièce la moins chère).
Les poussoirs et l'embrayage sont rectifiés sur les machines de mon employeur.
La distribution et le vilebrequin sont remontés avec à la clef une facture de 1000€ et près de 7 mois d'attente.
Les cylindres sont réalésés chez Motoren Baader à Neustadt, repeints et remontés avec des pistons neufs.
Comme pour la Lambretta, j'ai utilisé de la peinture spéciale cylindre refroidi par air de chez Restom.
Le produit est de qualité et résiste très bien au temps et aux hydrocarbures.
Je ne peux malheureusement pas en dire de même sur l'accueil de cette société.
En parallèle je remonte le châssis et son câblage. Les roues sont complètes mais l’axe avant bouge beaucoup. Les roulements avant ont été remontés sans entretoise de réglage de jeu.
Ne pouvant pas faire confiance à ce qui a été fait par son ancien propriétaire Je dépose et change tous les roulements de roues en prenant soin de respecter les tolérances de jeu.
Démarrage et désillusion …
En mars 2004, la bête retrouve enfin sa voix (celle d’une 2CV en plus grave). Et me voilà parti pour des balades sympas dans la forêt palatine. Pas longtemps en fait. En 3ème et en 4ème je ressens de courtes mais brutales coupures du couple et de plus en plus fréquentes. C’en est trop je remise la BM au fond du garage et fini presque par l’oublier.
La boîte de vitesses.
Ce n’est qu’en 2006, après avoir caressé l’envie d’avoir une machine moderne, que je me décide à déposer la boite de vitesses et la donner à Kornhas pour une révision complète. Verdict : Fourchette tordue .. coût : re 900€
Le tambour de frein avant étant ovalisé, La roue complète passe au tour chez Motoren Baader
Nouveau remontage et ….Ca marche ! Enfin presque. Il reste un problème électrique bien mystérieux
